Une véritable paranoïa s’est emparée de nombre de nos concitoyens, provoquée et alimentée par des prophètes du malheur qui y ont intérêt. Une « pensée unique » s’est mise en place tendant à nous faire croire que le « réchauffement climatique » va transformer à faible échéance la terre en une fournaise accompagnée de toutes sortes de cataclysmes et que cela serait dû aux rejets de CO2 du fait des activités humaines, culpabilisant du même coup chacun d’entre nous condamné pour notre punition à payer toujours plus de taxes et à rendre notre vie quotidienne de plus en plus invivable…sauf pour les capitalistes alléchés par le juteux « business » de la « lutte contre le réchauffement ».
Pourtant, les scientifiques sont loin d’être unanimes, à la fois sur le caractère catastrophique d’une hausse infinitésimale du taux de gaz carbonique dans l’air et, plus encore, sur la corrélation avec les activités humaines. A tout le moins, au lieu de nous asséner des « vérités révélées » non prouvées, mieux vaudrait ouvrir un débat serein, sans complaisance mais sans catastrophisme.
D’autant que, obnubilés par ce soit disant réchauffement, nos « écolos » (les vrais mais aussi ceux, de plus en plus nombreux parmi les politiciens, qui font semblant de l’être pensant caresser l’opinion dans le sens du poil), en oublient presque de nous parler des vraies menaces sur la planète : les pollutions, du fait, notamment, de la mondialisation (transports non nécessaires d’un bout à l’autre du monde de biens qu’on pourrait produire là où on les consomme), épuisement de certaines matières premières, obsolescence programmée par les constructeurs, produits dangereux pour la santé, maltraitance des animaux, surpopulation.
Pour faire court : le problème n’est pas la fonte de la banquise (au contraire depuis quelques années, elle recommence à augmenter, renouant ainsi avec des cycles anciens) mais le fait qu’elle se salisse. Autre erreur d’appréciation, particulière à l’Europe occidentale (en gros les membres de l’UE), sous-continent qui présente toutes les pathologies de la tendance au suicide : nous nous auto-culpabilisons pour des rejets de CO2 (quand bien même seraient-ils nuisibles) et pour les atteintes à l’environnement dont nous serions responsables alors que ceux-ci viennent surtout de Chine, d’Inde et d’Amérique, et celles-là, liées à la surpopulation et à des pratiques inadaptées, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie.
1/ J’ai repris dans mon titre celui d’un ouvrage remarquable paru en 2018 (les médias en ont peu parlé : ils préfèrent le catastrophisme ambiant) écrit par le climatologue François Gervais : « le réchauffement climatique est un leurre » (édition L’Artilleur). On peut aussi l’entendre en surfant sur « youtube ». Il n’est pas le seul à émettre cette idée iconoclaste : il existe une « association des climato-réalistes » (je vous encourage, même et surtout si vous croyez au « réchauffement » du fait de l’homme, à aller sur son site www.climato-réalistes.fr ; leur « manifeste », qu’on y trouve, résume en quatre pages bien mieux que je ne pourrais le faire, leur argumentation. Des centaines de scientifiques sont des « climato-sceptiques ». Parmi eux des prix Nobel et des personnalités incontestées dans leur secteur. En France, par exemple Claude Alègre, géophysicien de formation, ancien ministre qui, le premier, a émis des doutes sur le réchauffement et le lien avec les activités humaines. La plupart soit contestent le réchauffement, soit le minimisent et tous estiment qu’il n’a rien à voir avec l’homme ; la plupart le mettent plutôt en rapport avec l’activité solaire. Une liste (impressionnante de longueur) de plusieurs centaines de Français (avec, pour chacun, les noms et les états de service) est donnée sur le site www.wikiliberal.org. Ils sont encore plus nombreux aux Etats-Unis (30 000 ont signé une pétition) et en Russie. Je pensais que Gervais était minoritaire, tant ce n’est que le camp adverse qu’on entend. Je me trompais. On note que, dans ce dernier « camp », celui qui aligne les « vérités révélées » officielles, la plupart sont rémunérés par les Etats ou les entreprises : ils sont en fait contraints de le faire s’ils ne veulent pas perdre leur financement (parmi eux, certains changent de langage une fois à la retraite, donc enfin libres). Dans les médias et les discours gouvernementaux, les climato-sceptiques sont boycottés. Seuls ont droit à la parole les catastrophistes du climat. Intéressant, non ?
Je ne suis pas suffisamment compétent en la matière pour me forger une opinion définitive mais j’estime que, pour l’essentiel, les arguments des « climato-réalistes » me paraissent convaincants.
Pour l’essentiel (arguments donnés en détails dans le livre de Gervais et sur le site des climato-réalistes) : la terre est passée depuis toujours par des phases de refroidissements et de réchauffements (on a tous entendu parler des diverses glaciations à l’ère préhistorique) et, à l’intérieur de ces phases, il y a des variations selon des cycles approximatifs de soixante ans. Depuis le début du 20ème siècle, on a constaté une hausse des températures (les variations ne sont que de quelques fractions de degrés mais elles suffisent à entrainer des changements climatiques visibles) entre 1915 et 1945, puis une baisse de 1945 à 1975 (dans les années 1970, les médias, toujours avides de catastrophisme, titraient sur un soit disant « nouvel âge glaciaire »), ensuite une hausse de 1975 à 2005. Depuis, après un tassement, la tendance est à nouveau à la baisse. Les inflexions ne sont jamais brusques mais suivent des sinusoïdes (on monte de moins en moins, on passe par un palier puis on baisse de plus en plus avant de reprendre la marche dans l’autre sens).
2/ Comme souvent, ces sinusoïdes sont inscrites dans le cadre de tendances à plus long terme (un peu comme sur une saison, on gagne ou on perd chaque jour en moyenne des degrés, ce qui n’empêche pas les nuits d’être plus fraiches que les jours). La tendance séculaire serait soit à la stabilité, soit à un léger réchauffement (très loin toutefois des chiffres fantaisistes annoncés : jusqu’à 4 degrés de plus d’ci la fin du siècle alors que moins d’un degré est bien plus réaliste). Les scientifiques honnêtes s’avouent incapables de faire des prévisions fiables.
Les conséquences du « réchauffement », mais aussi du refroidissement, ne sont en effet jamais linéaires. La « pensée unique », qui tient le réchauffement comme une vérité indiscutable et irrémédiable, ne cite que les exemples qui vont dans son sens. Ainsi, même au plus fort du cycle 1975-2005, si la banquise arctique a baissé en surface et en volume, celle de l’Antarctique a, au contraire, augmenté. On s’apitoie dans les médias sur les ours polaires qui seraient menacés d’extinction ; or, leur population a augmenté depuis vingt ans. La hausse du niveau des océans n’est pas, non plus, générale. Dans l’Atlantique nord, le niveau monte d’un millimètre par an (ce qui donnerait 10cm en un siècle) et le « trait » des côtes tend à reculer (on le constate en de nombreux endroits ; la cause n’en est pas toujours la hausse du niveau de la mer mais, souvent, cela est lié au recul, naturel, des falaises). En revanche, il avance dans d’autres endroits. Alors qu’on promettait l’archipel des Maldives à la submersion à terme, les mesures montrent que le niveau maritime y reste le même. Ces mouvements de côtes ont toujours eu lieu (cf Aigues-Mortes, désormais loin de la mer ; idem le golfe du Poitou ou celui de Hollande ; inversement, la Manche était autrefois plus étroite)
Les prophètes du malheur mettent en exergue non seulement le réchauffement auquel ils croient dur comme fer, mais aussi le « dérèglement » qui l’accompagnerait. Toute canicule (il y en a toujours eu), mais aussi les vagues de froid (conséquence paradoxale qu’ils mettent aussi en avant – il y en a pourtant toujours eu), auxquels ils ajoutent pour faire bonne mesure les ouragans et cyclones tropicaux et même les tsunamis alors que ces phénomènes aux fréquences très irrégulières ne sont pas, non plus, plus nombreux, si on les lisse sur des décennies. Quant aux tsunamis, dus à des phénomènes volcaniques, ils n’ont rien à voir avec le climat mais avec la tectonique des plaques. Avec une mauvaise foi évidente (ou un aveuglement, ce qui serait pire), ils donnent comme exemples du réchauffement, les températures record (au moins pour ce siècle, car il y a eu de nombreux « records » dans l’histoire, en général de même intensité) observées en 2015-2016 en Europe du Nord. Ils oublient de dire que ces « dérèglements » sont régulièrement produits par le phénomène climatique d’ « El niño » qui provient tous les dix ans en moyenne d’une inversion des courants marins dans le Pacifique sud et qui entraine des changements climatiques passagers ailleurs (par exemple de fortes pluies en zones arides et, au contraire, la sécheresse dans des régions habituellement arrosées). Les scientifiques expliquent mal El niño qui a toujours existé (et donc non seulement ne corrobore pas un supposé changement climatique mais montre encore moins que cela serait dû à l’activité humaine). Ils constatent seulement le changement tous les dix ans en moyenne et un retour à l’ordre ensuite.
La plupart des modèles mathématiques prévisionnels construits sur des relevés des années 1980 de températures prédisent une accélération du réchauffement. Mais les dernières observations ne les corroborent pas.
Ces modèles doivent être replacés dans le contexte des travaux du GIEC, organisme intergouvernemental créé en 1988 et dont les travaux ont servi de prétexte à toutes les déclarations alarmistes des conférences sur le climat, en particulier la COP21 qui a abouti à l’ « accord » de Paris. Les scientifiques du GIEC sont souvent plus prudents que les gouvernements et les ONG écologistes (qui font du « réchauffement » leur fonds de commerce). Les observations des scientifiques font souvent été de phénomènes non avérés ou contradictoires qui ne se retrouvent pas dans les « recommandations aux décideurs », bien plus péremptoires car rédigées par des non-scientifiques.
Bien évidemment, lorsqu’on est au milieu d’un cycle, il n’est pas facile de prévoir sa poursuite. Le réchauffement, au moins de l’hémisphère nord, a été indéniable ces dernières années. Depuis 2005 (hors phénomène conjoncturel lié à El Niño) il y a un tassement. Est-ce une pause avant de reprendre l’ascension ou un retournement, prélude à une nouvelle baisse ? Si la théorie des climato-réalistes est avérée, il devrait y avoir effectivement retournement. Je serais tenté de faire mienne cette hypothèse. Essentiellement (paragraphe suivant) parce qu’il est douteux que l’activité humaine ait une influence sensible sur le climat.
3/ La teneur en CO2 dans l’atmosphère est passée de 0,03% à 0,04% depuis le début de la « révolution industrielle ». Cela reste très faible. Les climato-réalistes ajoutent que, à de telles faibles doses, l’augmentation de CO2, loin d’avoir des effets négatifs, a, au contraire des effets bénéfiques. En effet, le CO2 est l’aliment des végétaux. En l’absorbant, ils croissent et, en échange, rejettent de l’oxygène, nécessaire aux êtres vivants. On constate ainsi que depuis trente ans la terre a gagné 18 millions de km2 de surfaces vertes en dépit de la déforestation souvent observée en région tropicale, elle, du fait de l’homme (Amazonie, Indonésie mais aussi Sahel). La preuve que le CO2 est bénéfique à la végétation est que le taux bien plus élevé du CO2 qui existait dans les ères anciennes avait permis l’existence d’une végétation luxuriante, nécessaire aux espèces de ces ères (les dinosaures par exemple). Plus de CO2 serait donc utile à l’agriculture (la preuve : on injecte du CO2 dans les serres pour augmenter la production) sans nuire aux hommes. Alors pourquoi désigner le carbone comme l’ennemi à abattre ? Aucune logique, si ce n’est celle des industriels qui ont intérêt à cette croisade anti-carbone et celles des « écolos » qui en ont fait leur religion.
En tout cas, on constate que les variations climatiques observées dans l’histoire (pour s’en tenir aux cinq mille ans de l’histoire humaine suffisamment connus), par exemple le réchauffement observé dans l’Antiquité ou les « petits âges glaciaires » de l’an 1000 ou du milieu du 18èmesiècle, n’ont rien à voir avec les activités humaines. L’industrie de masse (avec ses rejets dans l’atmosphère) n’a vraiment commencé qu’au 19ème siècle.
4/ Alors pourquoi cet affolement général avec ses trois présupposés non prouvés (le réchauffement, la faute au carbone et la responsabilité de l’homme) ?
On peut l’attribuer à une conjonction d’intérêts ou de préoccupations, d’ailleurs parfois contradictoires dans leurs motivations. Un auteur cité par Gervais les liste : les activistes écologistes et les « militants du climat » (on est tellement persuadé que l’homme est responsable qu’on recherche tout ce qui peut aller dans le sens de ce « dogme » et on va jusqu’à faire « grève pour le climat » : autrefois, on priait pour avoir la pluie, aujourd’hui on fait grève pour avoir moins chand !), le « business » de tout ce qui tourne autour du climat (on l’estime aujourd’hui à 1 500 milliards de dollars par an et les perspectives vont jusqu’à 7 000Mds potentiels ; il existe ainsi en France une « association des entreprises pour l’environnement » qui regroupe les plus grands groupes, y compris Renault ou Total : elle préconise tout simplement l’isolement « obligatoire » des logements ou le tout voiture électrique ; fini les incitations, vive l’obligation : on va vers ce qui prend l’allure d’un écolo-fascisme ; les Etats s’engouffrent dans la brèche : « ça crée des emplois » ; d’où les éoliennes, les voitures électriques, etc), les mondialistes/européistes (on ne peut lutter pour le climat qu’à l’échelle mondiale et, au moins, européenne ; les Etats sont dépassés), la bureaucratie de l’ONU et de l’UE qui y trouve son compte, beaucoup de scientifiques « intéressés » (pour recevoir des financements de « labos », il vaut mieux travailler sur les prévisions catastrophiques que le contraire), les gouvernements (ils y trouvent le prétexte à créer de nouvelles taxes visant à permettre la « transition écologique », ce qui alimente les budgets ; mais quand ils en font trop, comme Macron, ils ont le retour de bâton de la révolte des « gilets jaunes »), les Etats du tiers-monde (qui trouvent l’explication à leurs mauvais résultats : « c’est la faute aux pays riches », aux anciens colonisateurs qu’on affuble de tous les maux, ces Etats ont une raison supplémentaire de « croire » au réchauffement : la manne financière que la COP21 leur a promise pour compenser les émissions de CO2 des pays riches – le plus cocasse est que cette manne a été aussi promise au pays qui émet le plus de CO2, la Chine, en fait pour obtenir son adhésion à la COP), les politiciens en mal d’inspiration (n’ayant plus, le plus souvent, d’idéologie, ils accompagnent ce qu’ils croient faire consensus, au moins quant aux mots creux désormais déversés à longueur de journée : « transition écologique », « dérèglement climatique », plus l’inépuisable « écoresponsable ») et, bien sûr, les médias (soit qu’ils recherchent le catastrophisme, qui amène en général l’audience, soit qu’ils dépendent des intérêts capitalistes ou des choix gouvernementaux – comme ce présentateur météo de France 2 « viré » pour climato-scepticisme – ou les trois en même temps), plus, évidemment, tous les suivistes ou opportunistes (il n’en manque pas). Ça fait beaucoup de monde et d’intérêts. Pour tous, le réchauffement est une vérité indiscutée, le carbone est l’ennemi absolu et l’homme, c’est-à-dire le citoyen de base, qui doit passer à la caisse (un peu comme les radars routiers, « pour votre sécurité »), le responsable.
Mais ne soyons pas exagérément pessimistes. Un jour viendra peut-être où les peuples, las d’entendre des sornettes, se réveilleront. Y compris les jeunes, généreux et crédules comme l’est en général la jeunesse, qui se lasseront aussi de payer des impôts pour sans cesse plaire aux capitalistes (on a vendu aux générations anciennes des moteurs Diesel ; les jeunes futurs adultes vont acheter des voitures électriques et on leur expliquera sans doute d’ici vingt ans qu’elles sont une source de pollution pire que le diesel ; alors, on les taxera et on leur vendra une nouvelle technologie, l’électrique étant obsolète et polluant !).
Le pire (à moins que cela soit réconfortant) est que l’accord de Paris est déjà un fiasco mondial. Les Etats-Unis s’en sont retirés, Chinois, Russes et Indiens ne l’appliquent pas, les Africains ne reçoivent quasi-rien de ce qui a été promis, et, finalement, comme d’habitude, il n’y a à peu près que l’Union européenne qui s’impose une application rigoureuse. Pourtant, elle n’émet que 10% du CO2 rejeté dans l’atmosphère (et la France 1%). Mais « nous sommes coupables ». Alors, on taxe nos notes d’électricité pour financer les « énergies renouvelables » alors que les éoliennes, non seulement constituent une pollution visuelle et auditive et une menace pour la biodiversité (en particulier en mer), mais ne fonctionnent que 20% du temps (ce qui oblige à conserver toutes les sources de production « classiques ») et, pour leur fabrication, ont un bilan carbone catastrophique. Idem pour le solaire, très adapté aux climats tropicaux mais pas aux tempérés (fonctionne 15% du temps, pas la nuit ni en hiver où sont les pics de consommation électrique ; de plus, les panneaux solaires sont importés de Chine).
Bref, les Européens sont culpabilisés et pénalisés, alors que ce sont les autres qui émettent du CO2, supposé nuisible.
Et surtout, tout l’effort qui est consacré à de pseudo-solutions, ne l’est pas (ou moins) pour les vrais problèmes, ceux liés à la pollution qui, elle, n’est niée par personne.
5/ La protection de l’environnement devrait être une priorité. Mais pas de la manière dont elle est abordée actuellement avec un étalage affligeant de dogmatisme et d’intérêts économiques à peine cachés.
Le dogmatisme, c’est ce qu’on a vu aux paragraphes précédents : la faute au carbone et la faute à l’homme, responsables d’un hypothétique changement climatique.
Mais le dogmatisme, c’est aussi la chasse à la « bagnole » : nos « écolos », relayés par exemple par la maire de Paris, voudraient qu’on se déplace tous à vélo, même quand il pleut ou il gèle. Et les personnes âgées, et ceux à mobilité réduite, et ceux qui sont accompagnés de bébés ou chargés de paquets lourds et encombrants ? Visiblement, ils s’en foutent. « Prenez les transports en commun », qu’ils disent ! Sauf qu’il n’y en pas partout, que, sauf à Paris, les fréquences sont insuffisantes (et même à Paris : vous avez déjà pris la ligne 13 du métro ? Allez-y et on en reparle) et que, même à Paris, on ne fait pas beaucoup d’efforts en matière d’escalators (même à la gare de Lyon, où tout le monde a une valise, il n’y en a pas dans les stations de la ligne 1). Et ailleurs ? Même dans une ville aussi grande que Marseille, la voiture est indispensable (deux lignes de métro et, passé 20h, pratiquement plus de bus).
Alors pour nous punir de circuler en voiture, on nous taxe de toutes les façons possibles. Le train comme alternative ? Autrefois, la SNCF était un service public. Maintenant, sur injonction de la Commission européenne, c’est devenu une entreprise capitaliste comme une autre, soumise à la concurrence et dont le but est de « faire du fric » (les tgv, mais encore plus les ter sont devenus très chers).
Autre dogme : vive l’électrique ! Qui pollue pourtant souvent plus que les moteurs thermiques (la fabrication d’une batterie a un « bilan carbone », comme ils disent, très mauvais et les déchets de batteries usagées polluent beaucoup). Je crains que l’encouragement au tout-électrique ne soit surtout le fait de la pression de lobbies puissants (j’ai mentionné plus haut cette « association des entreprises pour l’environnement ». Elle a beaucoup d’argent et le moins que l’on puisse dire est que les travaux d’ « experts » qu’elle finance manquent d’objectivité. Quant aux éoliennes, si elles n’étaient pas financées par l’impôt, elles n’auraient aucune rentabilité. Les pays qui s’en sont couverts (Danemark, Allemagne, Espagne) commencent à se demander s’ils n’ont pas fait fausse route (le résultat a été une explosion des tarifs pour le consommateur : deux fois plus chers qu’en France, encore relativement bon marché grâce au nucléaire.
La chasse au nucléaire, voila encore un autre dogmatisme, une religion, devrait-on dire. Ils sont pourtant en contradiction avec eux-mêmes : ils préconisent le tout électrique, pourtant produit à 70% par le nucléaire et ils nous tiennent des discours invraisemblables sur les « énergies renouvelables » dont pourtant aucune, jusqu’à présent, n’a pu remplacer le bon vieux pétrole (dont les réserves sont encore considérables), en mettant néanmoins hors jeu le nucléaire, pourtant « propre ». Certes, le nucléaire est dangereux mais, jusqu’à présent il a beaucoup moins tué (je ne parle pas d’Hiroshima et Nagasaki : un massacre délibéré) que le charbon, le pétrole et l’hydroélectrique (ce sont les ruptures de barrage qui, jusqu’à présent, sont les plus meurtrières).
Ces « écolos » ne sont pas logiques avec eux-mêmes : la seule façon de ne pas émettre du carbone serait de vivre comme les Amish, cette secte de Pennsylvanie qui refuse électricité, moteurs et entend vivre comme au moyen-âge. Pourquoi ne le font-ils pas ?
Le problème en matière d’environnement est que le discours est si biaisé qu’il est bien difficile de s’y retrouver et de se faire une opinion. Exemple : le diesel est-il si nocif ? Oui, disent-t-« ils ». Mais c’est surtout pour nous obliger à acheter des voitures électriques (d’ailleurs non rentables économiquement : elles seraient hors de prix si elles n’étaient pas subventionnées). Je n’ai donc aucun avis définitif et je suis comme Saint Thomas : j’attends de voir…et, en attendant, je roule en diesel qui consomme moins que l’essence et qui va plus loin avec un même réservoir (avec ma voiture je fais 1000km sans refaire le plein ; si j’avais une voiture électrique, je n’en ferais que 300 au maximum et il me faudrait plusieurs heures pour recharger).
D’une façon générale, comme je ne suis pas un spécialiste, je vais me limiter à trois observations qui me paraissent de bon sens :
a/ Plus ou est nombreux, plus on pollue, plus on a besoin d’aliments, d’eau (l’accès à l’eau est déjà un enjeu) et de matières de toutes sortes et, même, plus ou rejette du CO2 (pour moi, ce n’est pas gênant, pour « eux » oui) et plus les risques de guerre (dans un panier de crabes, à partir d’un certain nombre, ils se mordent), de migrations incontrôlées et d’épuisement des ressources naturelles sont élevés. Pour l’Afrique (qui aura deux fois plus d’habitants dans vingt ans), la solution est la politique de l’enfant unique, comme en Chine. Evidemment, dire cela va à l’encontre des intérêts des capitalistes (plus d’habitants, c’est plus de consommateurs) et cela attire tout de suite de la part des « bienpensants » l’accusation de racisme (mais qui sont les racistes? Moi qui dis que les Africains ont intérêt à ne pas être trop nombreux s’ils veulent se développer, ou « eux », qui ne veulent pas les critiquer et/ou qui veulent leur vendre leurs produits ?). L’objection « économique » : s’il y a moins d’enfants, on aura moins d’adultes pour financer les retraites. Mais on peut répondre que, en réduisant la natalité, on va faire des économies sur l’éducation, la santé, le logement et tous les services publics et que cela permettra de financer à l’aise les retraites. Cela est vrai pour l’Afrique, mais aussi pour l’Europe (qui, d’ailleurs, « accueille » déjà le trop –plein africain).
b/ Moins on transporte les produits du lieu de production au lieu de consommation, donc en essayant de consommer ce qu’on produit localement, moins on pollue : le transport sur de longues distances par navires consommant du fuel lourd et par camions très énergivores est une source de pollution massive, notamment pour les océans. Cette remarque va exactement à l’encontre de la mondialisation et de l’ouverture tous azimuts de l’UE : Bruxelles veut nous culpabiliser parce que nous rejetterions du CO2 dans l’air et, dans le même temps, signe des accords de libre-échange avec la terre entière. Contradiction et surtout hypocrisie. Le but inavoué n’est pas le bien-être des gens mais la maximisation des profits capitalistes. Il faut donc abandonner le plus vite possible cette absurde mondialisation, recréer des frontières et consommer local.
c/ Autre constatation de bon sens. On a tous remarqué que les vieux frigos duraient beaucoup plus longtemps que les nouveaux. Il n’y a pas que les frigos : cela est vrai pour quasiment tous les produits industriels de consommation. Les industriels s’arrangent pour serrer les prix des produits neufs, ils organisent l’obsolescence programmée et, lorsque leurs produits sont réparables (ce qui n’est pas toujours le cas), les pièces détachées sont vendues à des prix qui s’assimilent à un racket (c’est notamment vrai pour les automobiles, mais pas seulement). Le capitalisme est certes un système qui fonctionne et qui a fait ses preuves mais il ne peut fonctionner dans l’intérêt des peuples que si les Etats le contrôlent avec rigueur. Cela pose évidemment le problème de la démocratie et de la capacité des peuples à désigner des dirigeants à leur service et non à celui des capitalistes. Mais je m’arrête là. Cela nous entrainerait loin, bien plus loin que l’objet de ce présent texte, l’environnement.
Voici quelques réflexions que je vous soumets. Je ne possède pas la vérité et peux me tromper. Mais j’essaie de m’informer et de penser par moi-même. C’est pourquoi je ne prends surtout pas pour argent comptant les fausses vérités qu’on essaie de nous faire gober. Si vous aussi êtes un homme libre, je vous encourage à faire de même./.
Yves Barelli, 1er juin 2019