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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 00:04

On commence enfin à réaliser que l’islamisme obscurantiste a déclaré la guerre au monde civilisé et que les terroristes ne sont pas venus de la planète Mars mais que, issus de l’immigration et nés en Europe, ils ont nos nationalités. On constate aussi que ces terroristes ont pu prospérer sur le terreau de la délinquance ordinaire, du communautarisme et du laxisme dont nos sociétés ont fait preuve à leur égard.

La prise de conscience entraine des mesures de sécurité de plus en plus draconiennes, au risque de rendre la vie impossible aux citoyens ordinaires que nous sommes. Il est vrai, par exemple, que, dans le feu de l’action qui suit un attentat horrible, tout le monde se soumet de bonne grâce à des contrôles dans les aéroports, les gares, les centres commerciaux ou sur la voie publique. Mais, à la longue, à mesure que s’éloigne le dernier attentat, ces mesures sont moins acceptées. Si elles occasionnent des files sans fin ou des embouteillages, elles sont moins supportées et, la routine s’installant vite, appliquées avec moins de zèle, et donc d’efficacité.

Ces mesures ont donc leurs limites, déjà en passe d’être atteintes.

Si l’on s’en tient à ces mesures défensives, rien n’empêchera que de nouveaux attentats soient perpétrés.

Lorsqu’un terroriste peut vivre dans certains milieux comme un poisson dans l’eau, le traquer dans son milieu est nécessaire mais insuffisant, d’autant que ces milieux sont propices à l’émergence de nouveaux terroristes qui remplacent ceux qui sont éliminés.

Lorsqu’on a affaire à de tels « piranhas », il faut les sortir de l’eau et surtout assécher les endroits où ils nageaient.

En d’autres termes, les mesures défensives sont insuffisantes. Il faut passer à l’offensive en éradiquant les causes qui produisent les terroristes ou qui leur permettent de prospérer.

Nos sociétés doivent cesser de voir la réalité à travers le prisme de leurs préjugés. Cela signifie qu’il faut enfin ouvrir les yeux et appeler un chat un chat.

On a déjà une longue liste de terroristes qui ont été arrêtés après passage à l’acte ou qui se sont fait exploser avant qu’on ne les prenne.

Que constate-t-on ?

Rares sont ceux qui sont devenus terroristes par seul idéal religieux. Il peut y avoir parmi eux des « convertis », mais ils sont très exceptionnels. Les autres étaient déjà musulmans, mais, en général, pas plus pratiquants que la moyenne. C’est sur le tard, le plus souvent, qu’ils sont devenus « dévots », en ne retenant que l’aspect le plus radical et le plus violent d’un islam sans doute vite et mal assimilé.

Le passage classique au terrorisme se fait de deux façons principales.

La première est la radicalisation dans un milieu familial, amical ou communautaire lui-même radicalisé. Il s’agit le plus souvent de jeunes pommés, mal dans leur peau, souvent au chômage et vivant de petits boulots, en situation d’échec personnel et professionnel après avoir connu l’échec scolaire. Lorsque l’enfance s’est déroulée dans le cadre de familles déstructurées avec des parents ayant perdu toute autorité soit parce qu’en situation eux-mêmes d’échec, soit par la mauvaise influence des « bandes » formées par les jeunes de cités, soit par les deux phénomènes en même temps, cela est une circonstance aggravante.

L’influence d’internet, et notamment des sites « djihadistes » aidant, davantage que la fréquentation de mosquées radicales (qui jouent néanmoins un rôle), certains sont partis en Syrie d’où ils reviennent (ceux qui n’en reviennent pas contribuent à forger de nouveaux djihadistes chez leurs frères, cousins ou proches) en ayant perdu les dernières illusions qu’ils pouvaient encore avoir sur la nature humaine.

D’autres ont eu un meilleur parcours scolaire et professionnel. Ils sont plus cultivés, ils ont lu et ils connaissent l’histoire, notamment de la colonisation. Ceux-là s’imaginent discriminés par la société occidentale dans laquelle ils vivent et dont ils n’ont que mépris pour les « valeurs », en fait tout le contraire de valeurs à leurs yeux. Ceux-là connaissent mieux la religion aussi dont ils font une lecture plus radicale, plus « wahhabite », plus « Frères Musulmans », plus violente aussi. Ceux-là passeront à l’acte par choix conscient du combat contre la société qui à leurs yeux est un combat du bien contre le mal.

Et puis, il y a le parcours le plus classique. Celui de la « petite frappe » qui a débuté souvent très jeune dans la petite, puis la grande délinquance, avant, en gravissant les échelons, de tomber dans le grand banditisme sous fond de trafics de drogue et d’approvisionnement facile en armes de guerre. Ces délinquants, le plus souvent multirécidivistes, ont fait des passages en général courts par la prison où, au contact de caïds reconnus, ils en sortent à la fois avec un meilleur « bagage » de délinquant et avec l’auréole de l’ « ancien (et futur) combattant » auprès des jeunes de leur quartier que les plus ambitieux voudront imiter.

On dit souvent que c’est le passage par la case prison qui « radicalise » ces délinquants. Certains observateurs, qui n’ont comme vue de la Seine-Saint-Denis que ce qu’en disent les « bobos » de la gauche-caviar ou de la droite-foie gras du 16ème arrondissement de Paris (pour lesquels, c’est en dernier ressort la société qui est responsable de la délinquance), en concluent, à la mode Taubira, que c’est la prison qui corrompt et donc qu’elle n’est pas la solution. Un traitement « social » serait mieux adapté.

Je ne partage pas cette naïveté. Je ne dis pas que le social est inutile, au contraire, mais seulement quand il s’adresse à des gens qui ne sont pas encore tombés dans la délinquance. Pour les autres, seule la sanction est la solution, au moins dans un premier temps (je ne suis pas contre l’idée qu’on puisse se « racheter », mais, dans ce cas, il faut faire ses preuves). Faire du « social » avec des asociaux par choix est non seulement impossible mais contreproductif : ceux qui baignent dans la violence et n’ont comme tout étalon de la valeur humaine que la force pure et dure, non seulement ne sont pas amendés par la « générosité » de la sanction faible ou de la non sanction, mais en tirent un sentiment d’impunité et de mépris pour la faiblesse d’une société qui ne veut pas se défendre. Face à ces individus, il faut parler la même langue, celle de la force, et les convaincre que s’ils attaquent la société, elle se défendra avec dureté et détermination.

Ceux qui se « radicalisent » en prison, ou dans leur quartier, le font en fait soit pour donner un sens à leur vie qui n’en avait pas, soit pour donner une virginité ou un prestige à leur vie de délinquant : vivant dans un environnement où, dans certains quartiers, la charia tend à remplacer le code civil, être un voyou doublé d’un bon musulman entraine une meilleure reconnaissance sociale. Désormais, ils ne volent plus seulement pour leur profit personnel, mais aussi pour la « cause » de Dieu. Ils en deviennent des sortes de Robin des Bois ou de Mandrin

Délinquance ordinaire, combat « communautariste » contre les « mécréants » du dehors et islamisme militant ne font alors plus qu’un.

C’est cette constatation, qui devrait être celle de n’importe qui non aveuglé par ses préjugés d’ « antiracistes », d’ « anti-islamophobes » ou de complexés appelant sans arrêt nos pays et nos sociétés à la repentance pour tout et n’import quoi, devrait se traduire par une meilleure évaluation de la situation et donc des remèdes à mettre en œuvre pour sortir de la « panade » dans laquelle nous sommes.

1/ Tous les discours que l’on entend sur l’islam ne servent à rien. S’interroger sans arrêt sur cette religion est un fantasme d’Occidental en mal d’exotisme ou corrompu par le matérialisme hédoniste d’une société qui n’a plus d’idéal.

Personnellement, je crois plutôt bien connaitre l’islam. J’ai lu le coran, où on trouve tout et son contraire, et pas mal de textes sur cette religion-civilisation. Avec d’autres personnes, y compris de tradition musulmane, je me suis interrogé sur le pourquoi d’une religion si prégnante dans les sociétés et les individus qui s’en réclament (même si l’hypocrisie de beaucoup de soit disant adeptes y est fréquente). Je n’ai pas trouvé de réponse. Je me contente de constater que dans les sociétés dite musulmanes, la pratique religieuse a très fortement progressé depuis vingt ans à peu près partout, y compris en Europe.

Il ne sert à rien de porter un jugement sur cette religion : religion de paix ou de guerre, religion « intelligente » ou « débile ». Peu importe. Il y a des passages du coran qui sont inacceptables et d’autres meilleurs. Je connais beaucoup de musulmans pratiquants qui sont pacifiques, qui n’ont rien contre les chrétiens ou les juifs, qui ne sont pas extrémistes dans leur pratique et qui respectent les lois de la République. D’autres sont tout le contraire : complètement bloqués sur une pratique bornée de leur religion ; certains ne tombent pas pour autant dans l’intolérance et la violence, d’autres si.

Mais tout cela est secondaire. Chacun croit ce qu’il veut et chacun peut avoir l’opinion qu’il veut de n’importe quelle religion ou croyance.

La seule question qui doit se poser est le respect de lois de la république. Si certains musulmans estiment que leur religion est compatible avec elle, je les accepte. Ceux-là doivent savoir que l’Europe est un continent de tradition chrétienne et qu’ils doivent en tenir compte. Quant à ceux qui mettent le coran au-dessus de la Constitution, ils n’ont pas de place chez nous. Ils doivent se soumettre ou se démettre, c’est-à-dire partir.

2/ Découle de ce qui précède, le refus du communautarisme.

Le communautarisme peut se définir comme la constitution de segments de la société sur une base ethnique ou religieuse avec une tendance (qui devient souvent une revendication) à créer ses propres règles vestimentaires, alimentaires et de vie en société, vie en société qui devient en fait vie dans une contre-société en marge de la société « normale ».

Dans nos pays où malheureusement les identités nationales et régionales ont été négligées, voire niées par dogmatisme mondialiste et européiste, la nature ayant horreur du vide et les individus ayant besoin d’identités collectives, le communautarisme maghrébin, converti depuis peu en communautarisme « musulman », a pris le dessus chez nombre de personnes issues de l’immigration. Ce communautarisme a reconstitué les rapports sociaux d’outre-Méditerranée fondés sur l’infériorisation de la femme (dans laquelle beaucoup de femmes se complaisent) et ce qu’on peut appeler le « totalitarisme » familial dans lequel la grande famille a un droit de regard constant sur les individus qui la composent, rejetant dans l’isolement et donc le néant ceux qui veulent s’en écarter. Pour ceux qui y restent, la solidarité de famille, de groupe ou de quartier est une valeur intangible. Cela favorise un sentiment d’impunité chez les délinquants qui savent pouvoir compter sur la compréhension et même l’aide, à défaut de la pleine approbation, de la communauté.

C’est pourquoi, il faut lutter contre le phénomène du communautarisme. A la fois parce qu’il ne saurait y avoir qu’une « communauté », la nationale, et qu’on ne peut admettre que certains citoyens ne vivent pas avec les mêmes règles que les autres, et parce que le phénomène communautariste est un terreau sur lequel prospèrent délinquance, banditisme, trafics de toutes sortes, parasitisme social et même terrorisme.

3/ La lutte contre le terrorisme ne peut pas être disjointe de la lutte contre le communautarisme, comme évoqué ci-dessus, mais aussi la lutte contre toutes le formes de délinquance, grand et petite, et, j’ajoute, la lutte, dès la petite enfance, contre les incivilités car les incivilités, même bénignes, qui ne sont pas sanctionnées (en proportion de la faute) brouillent, chez les esprits faibles, les notions de bien et de mal, et, chez les plus enclins à mépriser les autres (ce qui est le propre de l’incivilité), un sentiment de plus en plus fort d’impunité qui entraine, en l’absence de sanction ou avec des sanctions qui ne sont à la hauteur de la faute, une aggravation des comportements : on passe de l’incivilité à la petite délinquance, puis la plus grande, pour terminer dans le banditisme (qui peut se confondre, come vu plus haut, avec le terrorisme).

La lutte contre le terrorisme passe donc par la répression de la délinquance et du banditisme.

Le laxisme de la justice est le meilleur allié de la délinquance et des dérives qui l’accompagnent lorsqu’elle n’est pas réprimée ou pas suffisamment réprimée.

C’est dès la première « bêtise » que la justice doit réagir. Dans un premier temps, pas par la prison, mais toujours par la fermeté. Ainsi, un jeune qui dégrade du matériel doit être condamné à réparer ses dégâts et doit recevoir un avertissement solennel de nature à se qu’il se persuade qu’il n’a pas intérêt à recommencer.

Les premières bêtises peuvent et doivent bénéficier d’un accompagnement « social ».

Mais à partir d’un certain stade, il faut sévir. Lorsqu’on constate que les criminels – et les terroristes – sont presque toujours des multirécidivistes qui n’ont jamais été condamnés à de lourdes peines, qui trainent des casiers judiciaires à rallonge, avec chaque fois, les mêmes condamnations symboliques (comparées à la gravité des actes) et, chaque fois, lorsqu’il y a peine de prison ferme (ce qui n’est pas toujours le cas), avec des remises de peine en cours d’incarcération, on se dit que notre société ne sait pas se défendre et que les délinquants qui bénéficient de sa mansuétude, non seulement ne lui en sont pas reconnaissants mais au contraire la méprisent.

Seule une répression accrue de la délinquance et du banditisme sont donc de nature à, aussi, lutter contre le terrorisme.

Aujourd’hui, pour un même acte, les peines de prison infligées en Europe sont parmi les plus faibles au monde. Pas étonnant que nous ayons autant de banditisme et de terrorisme. On peut estimer que les systèmes judiciaires et carcéraux des Etats-Unis, de Russie et de presque tous les pays asiatiques sont excessifs. Cela peut sans doute se discuter. La répression pour la répression n’est peut-être pas la panacée. Mais entre le trop sévère (là-bas) et le pas assez (ici), il y a, pour nos pays européens, une bonne marge de progression à entreprendre. Tant qu’on ne le fera pas, notre justice ne sera pas crédible et les malfrats se sentiront en impunité.

4/ Les islamistes dangereux sont répertoriés. Il y en aurait de l’ordre de 10 000 en France. Bon nombre d’entre eux ont été ou sont des délinquants « ordinaires » en plus de partager cette idéologie. Professer une opinion islamiste n’est pas considéré comme un délit. On se contente donc de surveiller ces individus, ou plutôt d’essayer de le faire. Mais ils sont trop nombreux et les moyens de la police trop faibles. On attend donc qu’ils passent à l’acte ou qu’ils en manifestent l’intention (qui, elle, est répréhensible).

Il me parait nécessaire de criminaliser l’islamisme, comme le sont par exemple les opinions racistes, nazies ou pédophiles, même en l’absence de passage à l’acte.

J’estime que les islamistes répertoriés doivent être arrêtés ou expulsés, à commencer par les imans étrangers radicaux.

Il faut donc traquer ces islamistes là où ils se trouvent, en premier lieu dans leurs « communautés ».

Un certain nombre de ces « communautés » sont réputées dangereuses. L’actualité en Belgique nous en fournit une illustration.

Les quartiers dangereux doivent faire l’objet d’une surveillance particulière. La police et l’armée doivent y stationner en permanence et leurs habitants et leurs habitations contrôlés autant que nécessaire. Tout ce qui a un caractère communautariste doit y être supprimé ou, en tout cas, réduit. L’objectif est de rendre ces lieux à la république. Dans cet état d’esprit, il faut aider les éléments sains à s’échapper du quartier (nombreux le souhaitent) en les relogeant. Les autres doivent être placés sous surveillance.

5/ Ces mesures offensives n’excluent pas, évidemment, les mesures défensives, les seules prises actuellement, et encore pas toujours (gardes statiques des lieux à risque, patrouilles, contrôles, surveillance des frontières), mais on devrait les considérer surtout comme un complément. Seules, elles sont inefficaces.

6/ Ces mesures doivent s’accompagner d’un effort quant au renseignement (il faut infiltrer tous les milieux à risque).

7/ Et, d’une façon générale, il faut mettre tous les moyens nécessaires aux actions ci-dessus. Nous sommes en guerre. Pour la gagner, il faut des moyens en hommes, en matériel, en dispositifs judiciaires et pénitentiaires. Ils ne tomberont pas du ciel. On doit donc s’habituer à en payer le prix : impôt (à condition qu’il soit juste), choix budgétaires différents (on pourrait repenser les objectifs et modalités des prestations sociales, souvent propices au communautarisme) et, pourquoi pas, emprunt, en oubliant tous les objectifs ridicules et néfastes du sacro-saint équilibre budgétaire cher à l’Union européenne.

Bien mené, l’effort de guerre n’a qu’un temps. Une fois gagnée, la guerre fait place à la paix et les besoins ne sont plus les mêmes.

Raison de plus pour se donner les moyens de gagner la guerre.

Yves Barelli, 23 mars 2016

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