4ème partie : construire un nouveau système (Télécharger et/ou imprimer l'intégralité de cet article en pdf)
Ce qui suit n’est pas un programme politico-économique. Simplement quelques pistes soumises à la réflexion du lecteur.
a/ La mondialisation s’est révélée catastrophique. Elle reposait sur une idée absurde : il faut comprimer au maximum les salaires et les impôts, donc la protection sociale qui en résulte, afin d’être plus compétitif pour exporter. Mais, si chaque pays tient le même raisonnement, à qui va-t-on vendre ? Aux Martiens ? Comme il est impossible d’imposer aux Européens les salaires chinois, on est passé à la vitesse supérieure du capitalisme mondialisé, caractérisée par les délocalisations des productions. On vend alors à crédit à des salariés occidentaux appauvris des produits fabriqués dans le tiers-monde par des prolétaires sous-payés et sans protection sociale, menacés eux-aussi de délocalisations lorsqu’ils obtiennent, par la lutte ou par les pouvoirs publics, de meilleurs salaires (on a commencé à transférer des activités de Chine vers le Vietnam et le Bangladesh). Socialement, c’est mauvais.
Ecologiquement, ce n’est pas mieux. Les mers et les autoroutes du monde sont polluées par des transports incessants de produits qui autrefois étaient fabriqués à proximité. Quelle logique économique y a-t-il à importer à Troyes des vêtements chinois, à Sochaux des voitures coréennes et en Languedoc du raisin chilien ? Un meilleur choix ? De meilleurs prix pour le consommateur ? Mais à quel coût social pour le consommateur-travailleur ? A quel coût écologique pour la planète ? Cela n’est pas seulement scandaleux, c’est tout simplement absurde.
b/ Il faut donc revenir à un protectionnisme assumé et intelligent. Le principe devrait être que ce qui peut être fabriqué sur place ne devrait pas venir d’ailleurs. Et lorsqu’un produit n’est pas fabriqué sur place, on doit se poser la question de savoir s’il ne peut pas être substitué par un produit local. S’il n’y a pas vin au Danemark, on y produit d’excellentes bières et les fruits des climats tempérés ne sont pas plus mauvais que ceux importés des tropiques.
Une objection d’apparence tiers-mondiste : si l’on n’achète plus rien au Tiers-monde, il ne pourra se développer. Faux. Les cultures d’exportation se sont développées au détriment des cultures vivrières et la production intensive de produits industriels eux aussi destinés à l’exportation, parce qu’elle repose sur des bas salaires, n’incite pas les autorités à œuvrer à l’amélioration des salaires locaux et à la satisfaction des besoins des autochtones. Tous les grands pays industrialisés, en dehors de l’Angleterre parce qu’elle a été la première à se lancer dans la révolution industrielle, se sont développé au 19èmesiècle en se protégeant et en misant sur leurs marchés intérieurs. C’est notamment le cas de la France, de l’Allemagne, du Japon, des Etats-Unis et aujourd’hui du Brésil.
Aujourd’hui, on commence à mesurer les limites et les inconvénients du tout export et du tout import. Au Sénégal, autrefois, le poisson, très abondant sur les côtes, était consommé par les populations locales. Ce produit, désormais exporté, est devenu un luxe pour les autochtones car les prix se sont alignés sur les prix mondiaux. En sens inverse, l’importation massive de riz a tué la production locale, sans doute moins performante, mais qu’il aurait été plus judicieux de développer (le pays ne manque pas de terres inondables) et de rationaliser plutôt que d’avoir recours à des importations qui enrichissent surtout les spéculateurs intermédiaires. Pis encore, l’ouverture des frontières aux voitures fabriquées à l’étranger tue toute possibilité dans beaucoup de pays du tiers-monde de se doter d’une industrie nationale alors que les marchés locaux sont considérables. En revanche, ceux qui se protègent, comme le Brésil, produisent les véhicules chez eux. Partout, les prix mondiaux s’imposent localement parce qu’on a ouvert les frontières, alors que les salaires sont très inférieurs, ce qui paupérise encore des populations déjà pauvres.
Autre objection, à destination des Occidentaux, cette fois : « Si on n’achète plus aux Chinois, ils n’achèteront plus nos produits ». Ce n’est que très partiellement vrai. Si on fabrique chez nous, grâce aux protections douanières et règlementaires, une partie de ce que nous importons, au risque de moins exporter, il n’est pas sûr que nous soyons commercialement perdants. Nous serons, en tout cas, socialement gagnants, même si les prix d’achat de certains biens augmenteront. S’agissant des prix, cela vaut dans les deux sens. La demande de Champagne français est telle que son prix s’est envolé depuis vingt ans. Si on en exportait moins, le consommateur français s’y retrouverait.
Moralité, la mondialisation est une bonne affaire pour les capitalistes, mais pas, globalement, pour les peuples.
c/ Il ne faut pas fantasmer sur la « dictature » des « marchés » et sur l’importance des bourses financières. Seule une minorité de grosses entreprises sont côtées en bourse. La plus grande partie du capital des entreprises est directement apportée par ses propriétaires, résulte d’emprunts bancaires ou de financements publics. L’ouverture excessive des entreprises, transformées souvent en sociétés par actions pour la circonstance, au capital qui s’investit en bourse est un leurre et est dangereux, non seulement, parce que les entrepreneurs peuvent se voir déloger de leur poste de direction par des « OPA » hostiles, mais aussi parce que les cours boursiers dépendent beaucoup plus de la spéculation que des résultats économiques des entreprises. Le renforcement des banques d’affaires (celles qui s’intéressent vraiment aux entreprises, pas aux produits financiers artificiels), leur nationalisation si elles ne jouent pas le jeu, et la création de banques publiques d’investissement sont de nature à marginaliser la spéculation boursière (ce qui précède n’est pas une vue de l’esprit, c’est ce qui existait sous les trente « glorieuses », lorsque les Etats avaient encore une volonté économique).
S’agissant des taux d’intérêts, là encore la dictature des « marchés » n’est pas une fatalité. Autrefois, les taux d’intérêts étaient fixés par les banques centrales et influaient sur l’ensemble de l’économie. Depuis l’ouverture des frontières et la création de banques centrales indépendantes des Etats (mais pas des « marchés », donc du grand capital international), les Etats ont perdu quasiment toute emprise sur l’économie et sur les taux d’intérêts. Au lieu de s’imposer aux « marchés », ce sont les « marchés », c’est-à-dire, pour l’essentiel, la masse des capitaux flottants (de plus en plus considérables car, pendant que les Etats s’appauvrissent, les plus riches s’enrichissent encore du fait qu’ils sont de moins en moins soumis à l’impôt) détenus par des spéculateurs, qui s’imposent aux Etats. On peut, là aussi, revenir à une situation plus seine. Répétons-le, la dictature des « marchés » n’est pas une fatalité ! Quant à la spéculation sur les monnaies, qui, elle, n’était pas absente sous les trente « glorieuses », seule la coopération internationale, mais aussi des taux de change réalistes reflétant la situation réelle des économies, peuvent la combattre. Le FMI, sur le plan mondial, les organisations continentales, plus localement, peuvent organiser la maîtrise des monnaies. Cela concerne notamment l’Europe.
d/ Pour s’attaquer aux « marchés » et à la dérèglementation dangereuse des institutions financières, d’abord, re-règlementons. Par exemple en interdisant aux banques de dépôts, de se lancer dans des opérations au-delà de leurs fonds propres. Les bourses peuvent être « moralisées ». Moins de fonds de pension américains qui ne font que de la spéculation et davantage de vrais investisseurs, ce ne serait pas plus mal.
Ce qui précède n’est pas nécessairement synonyme de bureaucratie étouffante. On peut alléger les formulaires inutiles et supprimer certaines démarches administratives qui ne servent à rien. Les contrôles peuvent être ciblés. Il s’agît aussi d’un état d’esprit. Les intéressés peuvent avoir intérêt à se placer sous le parapluie d’un Etat qui protège. Lorsque les capitalistes veulent toucher des subventions, ils n’ont pas peur de remplir des formulaires !
e/ S’agissant plus spécifiquement de l’Union européenne, une réflexion devrait être entamée. Quelle utilité de cette entité (on peine à trouver le terme pour la qualifier : fédération, organisation internationale, zone de libre-échange ?) qui règlemente le calibre des tomates mais n’a aucune politique industrielle ? Sa principale mission semble être de garantir la « libre concurrence » (mais sans s’intéresser aux disparités fiscales et de rémunérations qui la faussent) et la liberté de circulation des produits, ce que fait par ailleurs l’Organisation Mondiale du Commerce. Beaucoup considèrent désormais que les institutions européennes sont devenues un carcan peu utile et coûteux (que dire par exemple du nouveau service diplomatique européen, qui s’ajoute aux diplomaties nationales, heureusement conservées, alors que les Etats-membres ont des politiques étrangères souvent divergentes ?). Une coopération inter-étatique plus classique ne serait-elle pas préférable ?
Cette coopération serait non seulement plus efficace, mais elle rendrait leur liberté aux Etats-membres pour développer d’autres coopérations tout aussi « naturelles » que l’européenne et parfois d’autant plus justifiées qu’il y a complémentarité et que s’y rattachent d’autres justifications, culturelles pour la coopération ibéro-latino-américaine ou celle de la francophonie, ou de sécurité bien comprise. A cet égard, dans un monde où pourraient se reconstituer quelques ensembles fondés sur un co-développement protégé, une véritable coopération franco-Afrique francophone aurait un sens : on aide ces pays à se développer, on leur achète prioritairement leurs produits et ils achètent les nôtres, ce qu’ils feront d’autant plus que leurs marchés deviendront rentables. C’est une sorte de plan Marshall à l’intérêt partagé. Le développement économique de ces pays a un intérêt stratégique et culturel pour nous, il peut limiter, voire tarir l’immigration en France dont les effets négatifs sautent aux yeux (on n’émigre pas par plaisir, mais contraint par manque d’opportunités locales !). Il est intéressant aussi pour ces pays qui peuvent compter sur une aide de grande ampleur leur permettant de construire une économie, mais aussi leur appareil administratif, de santé et éducatif.
Accessoirement, cela pose la question de la pertinence des visas Schengen dans leur forme actuelle, système humiliant pour les intéressés, inefficace et dangereux (on « fabrique » au Maghreb des islamistes à la pelle par les refus de visas qui ne pénalisent que les demandeurs honnêtes alors que les malhonnêtes savent contourner les obstacles ; un meilleur contrôle des employeurs qui font travailler au « noir » serait plus utile que les visas-passoires tout en gardant présent à l’esprit que la seule façon durable de réduire l’immigration clandestine est d’aider les pays d’origine à se développer, « aide » tout aussi rentable économiquement pour nous que pour eux).
f/ L’euro, tel qu’il est, est nuisible. S’il n’est pas réformé, il éclatera de toute façon probablement avant cinq ans. L’idée d’avoir une monnaie européenne de référence et pour les transactions internationales est bonne. Conservons donc l’euro, mais doublons-le, pour les pays qui en ont besoin, de monnaies nationales gagées sur l’euro et ajustables par un commun accord du conseil européen. Tout observateur lucide et honnête sait qu’une dévaluation de 10 à 20% est nécessaire à l’Italie pour retrouver sa compétitivité internationale. Elle ne peut le faire avec l’euro et les plans de rigueur, au lieu de la renforcer ne feront que l’enfoncer. Ou l’euro est réformé, ou il tombera par l’Italie ou l’Espagne, voire la France, à moins que l’Allemagne, lassée de payer pour les autres, l’abandonne la première. Il serait donc plus utile de réfléchir à des solutions alternatives plutôt que de s’obstiner et s’épuiser à rafistoler un système condamné.
g/ Non seulement on devrait chercher à consommer local, mais il faudrait en outre fabriquer des produits plus durables. Aujourd’hui, les produits de grande consommation (électroménager, électronique, automobiles) sont, le plus souvent, calculés pour une durée de vie n’excédant pas cinq ans. On achète, on jette, on emplit les décharges, on pollue puis on achète à nouveau des produits plus ou moins utiles. Le consommateur semble s’y retrouver : il a le neuf et le « dernier cri ». Mais il le paye d’une autre façon, comme travailleur et comme contribuable. Facile à dire mais comment faire ? Davantage de règlementation (les productions sont soumises à des normes techniques légales et règlementaires), changement de mentalités, évolution aussi de l’environnement économique et commercial (la publicité outrancière est particulièrement nuisible sur des populations peu ou mal éduquées). Développer la durabilité et donc le secteur de la réparation serait, en outre, créateur d’emploi. Là aussi, l’action des pouvoirs publics, par la taxation ou au contraire l’encouragement fiscal et règlementaire, a sa place. Ainsi, un garagiste a aujourd’hui intérêt, souvent, à remplacer une pièce, qu’il facture avec un bénéfice confortable, plutôt que de la réparer.
h/ Redonner la prééminence à l’intérêt général. L’Etat doit retrouver son rôle de direction de l’économie. Si on considère une activité comme socialement utile, l’Etat peut et doit la favoriser et inversement si elle ne l’est pas ou peu. Il dispose pour cela d’un arsenal règlementaire étendu et peut agir sur les prix (lorsqu’on entend un ministre à la télévision s’émouvoir que les pétroliers trainent les pieds pour répercuter à la pompe les baisses sur le baril, pourquoi ne revient-il pas à un prix unique fixé par l’Etat comme cela était le cas autrefois et comme cela le reste dans de nombreux pays ? Lorsqu’on a fixé le prix unique pour les livres et les magazines, on a sauvé des librairies et protégé le consommateur. Cela serait efficace dans beaucoup d’autres domaines).
Certains objecteront que l’Etat peut se tromper. Mais le banquier aussi, la crise de 2008 le prouve. L’Etat représente les citoyens qui peuvent le sanctionner. Le banquier ne représente que des actionnaires et il est assuré de l’impunité car, lorsqu’il se trompe, il est renfloué par l’Etat. L’un des problèmes du capitalisme actuel est que les pertes des capitalistes sont mutualisées tandis que leurs bénéfices restent dans leurs poches.
Le budget de l’Etat est le moyen de redistribuer la richesse. Il faut en finir avec la phobie des prélèvements obligatoires agitée par ceux qui y ont intérêt. Plus de prélèvement, c’est davantage d’action économique de l’Etat au service de l’intérêt général. Moins de prélèvement, c’est non seulement accroitre les inégalités, mais c’est aussi diminuer les services publics, voire les supprimer. Aux Etats-Unis, il y a moins de cotisations sociales, donc moins de prélèvements, parce qu’il n’y a pas de sécurité sociale, mais les assurances privées y sont hors de prix. L’Etat américain dépense peu, relativement, pour l’éducation, donc prélève moins, mais si on veut une éducation correcte, il faut payer cher des écoles privées. Inversement, l’Etat allemand construit des autoroutes gratuites pour les usagers, donc prélève plus que l’Etat français pour ce secteur, mais l’automobiliste allemand, en moyenne, s’y retrouve. Il faut donc se méfier des chiffres fallacieux qui présentent par exemple la France comme un pays où les producteurs seraient étranglés par les prélèvements. Si cela était vrai, l’hexagone ne serait pas l’un des pays les plus attractifs pour les investisseurs étrangers. Ceux-ci ne sont pas masochistes ou amoureux de notre bon vin, ils viennent parce que, à côté des salaires, charges et impôts, ils tiennent compte aussi des facteurs positifs qu’ils y trouvent : services publics encore de qualité par rapport à d’autres, main d’œuvre éduquée dans des écoles gratuites et des universités qui le sont presque, infrastructures et télécommunications performantes, administration plutôt efficace quoi qu’on en dise et non corrompue. La marge pour plus de fiscalité est encore grande. Surtout si on ne cautionne pas l’évasion fiscale.
i/ Favoriser le civisme des citoyens. Un argument souvent avancé est que si on taxe trop les riches, ils se délocalisent. Cela n’est pas sérieux. Ils le font parce qu’ils jouissent de l’impunité assurée. L’administration fiscale, mais aussi, la diplomatie ne manquent pas de moyens (si l’on fait savoir à la Suisse que nous considérons comme un geste inamical de conférer à un chanteur, un joueur de tennis ou un industriel français le statut de résident alors qu’il habite et exerce en fait en France, il est douteux que ce pays persiste). Certains pays, comme les Etats-Unis, réussissent à faire payer des impôts à leurs ressortissants, quand bien même ils n’y résident pas. On peut faire la même chose. On peut aussi diffuser des listes de mauvais citoyens qui s’enrichissent en France sans y verser des impôts. S’adressant à des gens qui ont besoin du public pour vendre, cela peut s’avérer efficace. Mais il faudrait, au préalable, que le Président de la République s’abstienne d’inviter au Fouquet’s et de décorer des gens qui fraudent le fisc français. Commençons déjà par là.
j/ Davantage d’Etat permettrait de mieux faire fonctionner l’économie. Cela permettrait aussi de réduire les inégalités qui ont atteint des proportions inadmissibles. Pas seulement les inégalités de salaires, parfois non justifiées comme les rémunérations de dirigeants de sociétés qui touchent en un mois ce que certains de leurs salariés ne touchent pas en une vie de travail. Mais aussi et surtout, les inégalités de patrimoines. 10% des Français possèdent plus de la moitié de la France et celui du 1% le plus aisé croît de façon exponentielle. Il faut donc fortement taxer les successions, non seulement par sens moral mais aussi par intérêt économique.
k/ Dernière piste enfin. Assez de pensée unique. Assez de tabous. Assez de dogmes. Revenons au débat démocratique. Gardons quelques principes, mais soyons critiques sur leur application. La vérité d’hier n’est pas nécessairement celle de demain.
l/ Une dernière remarque. Toute réforme nécessite une volonté politique. Celle-ci sera d’autant plus difficile à mener à bien que des intérêts financiers privés considérables devront, souvent, être combattus pour réussir. Il faut le savoir. Pas d’angélisme !
XXX
La voie sur laquelle s’est engagé le monde capitaliste depuis trente ans n’est pas la bonne. Trop de marché et trop d’ouverture, loin de libérer, asservissent.
Il convient d’enclencher dès aujourd’hui les révisons déchirantes nécessaires avant que l’explosion du système ne nous contraigne à le faire dans les conditions les plus douloureuses.
Parmi les principes à réhabiliter, le premier doit être la primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers dont la somme n’a jamais fait l’intérêt général.
Un deuxième principe est que les impératifs ou soit disant impératifs économiques ne doivent jamais primer le social, la culture et la sauvegarde de la planète.
Un troisième principe est que nous vivons en société et que la confrontation n’est bonne pour personne. Moins d’égoïsme et davantage de solidarité ne feraient pas de mal.
Suis-je un rêveur ? Un utopiste ? L’humanité a besoin de rêve. Seuls les idiots ne rêvent que d’argent. L’économie est un moyen, pas une fin en soi. Quant à l’utopie, elle est nécessaire au progrès, matériel mais aussi moral, de l’Humanité. Bien des avancées de l’Humanité ont commencé par des utopies.
« I had a dream », ce rêve formulé un jour par Martin Luther King en des circonstances où il paraissait hors de portée, faisons-le aussi. Rêvons à un monde plus juste, à un Homme meilleur, à une économie au service de chacun et non le contraire. Faisons en sorte que ce rêve devienne réalité !
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Yves Barelli, 14 août 2011 relu le 24 août 2011, corrections de formes le 14 septembre 2011